Tchad : L’opposant Kebzabo sème le trouble après sa rencontre avec le président Déby

Lundi 28 Mai 2018-12:36:42 Bonjour l'Afrique
L'opposant tchadien Saleh Kebzabo (à gauche) salue avec un autre opposant, Ngarlejy Yorongar, lors d'un meeting à N'Djamena, le 23 avril 2011
L'opposant tchadien Saleh Kebzabo (à gauche) salue avec un autre opposant, Ngarlejy Yorongar, lors d'un meeting à N'Djamena, le 23 avril 2011

 

La rencontre il y a dix jours du chef de l'opposition tchadienne Saleh Kebzabo avec le président Idriss Déby, a semé le trouble chez les opposants à quelques mois des législatives prévues en novembre.

Jusqu'alors principal opposant du président Deby dont il avait contesté la réélection en 2016, Saleh Kebzabo en a surpris plus d'un en allant s'entretenir le 17 mai en tête-à-tête avec le chef de l'Etat, au pouvoir depuis 28 ans. D'autant qu'Idriss Déby, soutenu par les pays occidentaux dans sa lutte contre les groupes jihadistes armés en Afrique, venait de doter son pays d'une nouvelle Constitution qui renforce ses pouvoirs.

Un changement qualifié de "coup d'Etat constitutionnel" par Saleh Kebzabo, 71 ans, qui avait voté contre le texte à l'Assemblée nationale.

Le tête-à-tête demandé par l'opposant "a semé le trouble dans la tête de nombreux chefs de parti", selon le politologue tchadien Evariste Ngarlem Tolde, interrogé au téléphone par l'AFP depuis Libreville. "Sa position remet du baume au cœur du pouvoir", affirme pour sa part Joseph Djimrangar Dadnadji, président du parti d'opposition Cadre d'action populaire pour la solidarité et l'unité de la République (CAP-SUR), dont deux militants viennent d'être libérés après deux mois de détention au secret.

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